L'affiche officielle
de la 9ème édition du FIFCL

On hésite, à le voir, entre Chaplin (pour le chapeau), Zorro (pour le magnétisme) et James Bond (pour le mystère). Et puis peut-être Ernest (pour la douceur). Invité d’honneur de la 9e Édition du Festival International du Film de Comédie de Liège, Lambert Wilson balaie, en un seul cliché, tout le spectre de la comédie. Il incarne aussi -ce n’est pas rien- l’idéal d’une affiche réussie, selon nous: une histoire à (s’)imaginer.

Lambert Wilson décide de devenir “acteur américain” lors de la première du film « Les Trois Mousquetaires ». Il a 15 ans. Et c’est à Hollywood qu’il fait effectivement ses premiers pas cinématographiques, quelques années plus tard, avec Julia, de Fred Zinnerman, aux côtés de Jane Fonda et Meryl Streep. On le retrouvera, au fil des films et des ans, sous les ordres de metteurs en scène tels que Claude Chabrol, Bertrand Tavernier, les sœurs Wachowski, Alain Resnais, Valéria Bruni-Tedeschi, Sophie Filière, Valérie Lemercier, Alain Chabat et Andrzej Zulawski, pour ne citer qu’eux.

Prix Jean-Gabin pour son interprétation de l’Abbé Pierre dans le film « Hiver 54 », Lambert Wilson s’est distingué dans de nombreux films d’époque comme « Jefferson à Paris », et d’œuvres historiques telles que « L’Odyssée » (où il incarne l’emblématique Jacques-Yves Cousteau) ou « De Gaulle ». Audacieux dans le choix de ses rôles, sur scène comme à l’écran,  il n’hésite pas à se lancer dans des projets singuliers comme « Le Ventre de l’architecte » et « Les Possédés ». Sa popularité s’est affirmée avec des films tels que « Palais Royal », « Matrix », « Des Hommes et des Dieux », « Sur la piste du Marsupilami », « La Vache » et « Alceste à bicyclette ». Plus récemment, il a brillé dans « Benedetta », « Des Mains en or », et « 5 Hectares ». 

Le photographe

Né en Allemagne, Vincent Peters commence sa carrière de photographe en Angleterre, où il travaille pour The Face and Vogue. Son style cinématographique -il voit les femmes comme des actrices plutôt que comme des mannequins – lui vaut de signer les couvertures des plus grands magazines du monde. Son portfolio inclut aujourd’hui Louis Vuitton, Yves Saint Laurent, Miu Miu, Bottega Veneta, Dunhill, Hermès, Guess, Seiko, Lancôme, Diesel, Nike, Adidas ou Netflix.

« Cette rencontre avec Lambert Wilson est inoubliable: c’était l’été, nous affrontions une semaine caniculaire, il faisait 40 degrés à Paris -et au moins 50 degrés dans le studio sous les toits! Lambert et moi avons travaillé dans un véritable sauna. Il venait d’enregistrer un disque de reprises d’Yves Montand, il voulait une photo dans ce style-là. Moi, j’ai été très influencé par cette époque, la Nouvelle Vague, les années 60/70: nous avons immédiatement été sur la même longueur d’onde ».

S’il est heureux que ce cliché devienne l’affiche officielle du FIFCL?

« Le plus important pour un photographe, c’est qu’une photo vive au-delà de cette journée, de ce studio. Qu’elle dure. Que, un peu comme une mélodie de jazz qui continue dans la tête des gens bien après un concert, ou un film dont chaque visionnage s’enrichit de tout ce que vous avez vécu, elle ait une vie inattendue, dans sa forme et dans les émotions qu’elle suscite ».